L’arbre à monnaies, réel chef-d’oeuvre asiatique

arbre à monnaies asiatiques en métal sur socle de pierre beige et fond gris
Arbres à monnaies, ou arbre cosmique, figure dans la collection du Musée Départemental des Arts Asiatiques de Nice

L’architecture

Le bâtiment du Musée des arts asiatiques apparaît comme la première œuvre d’art que l’on découvre. Commandé par le Département des Alpes-Maritimes (06), le musée base son harmonie autour de son architecture de marbre et de verre. Le bâtiment est posé sur un lac parcouru d’oiseaux aquatiques. C’est grâce à l’architecte japonais Kenzo Tange que le plan du musée a vu le jour. Il a souhaité mettre en avant deux formes géométriques fondamentales en Asie : le carré, symbole de la terre et le cercle, symbole du ciel.

La collection du Musée

Fondée sur un choix d’œuvres emblématiques évoquant l’esprit des cultures asiatiques, mêlant arts de cour et expressions populaires ou tribales, la collection du musée réconcilie des genres traditionnellement répartis entre musées d’histoire, d’ethnographie et des arts décoratifs, tout en s’intéressant aussi à la création contemporaine qui plonge ses racines dans la tradition. Le musée a fêté ses 20 ans en 2018 et accueille en moyenne 50 000 visiteurs par an.

L’oeuvre

L’arbre à monnaies yaoqianshu est une tradition funéraire du sud-ouest de la Chine. Il était très populaire du Ier au IIIème siècle de notre ère. L’exemplaire du musée départemental des Arts asiatiques de Nice possède une base en forme de montagne portant une frise d’éléphants et d’êtres surnaturels. Cette montagne est surmontée d’un immortel chevauchant un bélier. Source inépuisable de richesse pour le défunt, le décor de l’arbre illustre la quête taoïste de l’immortalité.

La Fondation d’Entreprise Crédit Agricole Provence Côte d’Azur et la Fondation Crédit Agricole – Pays de France participent à la restauration de l’arbre à monnaies. Il s’agit d’une œuvre unique dans les collections françaises, seul exemplaire conservé de ce type d’offrande funéraire. L’oeuvre aurait été produit dans le Sud-Ouest de la Chine durant la dynastie des Han de l’Est (25-220). Il n’en existe que deux exemplaires en Europe, l’autre arbre à monnaies étant exposé au musée d’art oriental de Turin. Ainsi, les visiteurs auront l’occasion d’en apprendre davantage sur l’œuvre et les traditions ancestrales qui y sont attachées.

Article publié le 02/09/2020, mis à jour le 01/04/2021 par Eloïse Kretzer.

Socle de l’arbre à monnaies en terre cuite moulée. Tronc de l’arbre en alliage cuivreux moulé et battu. Ornementation foisonnante caractérisée par une riche iconographie